samedi 2 février 2013

Les Rémois sont fiers de leur ville | L'Union

Les Rémois sont fiers de leur ville | L'Union


Les Rémois sont fiers de leur ville

More Sharing Services
Publié le vendredi 01 février 2013 

Ambiance un peu show-biz pour cette grande rencontre.
Ambiance un peu show-biz pour cette grande rencontre.



Plutôt satisfaits, les participants à la grande réunion d'hier sur la ville et ses évolutions. Il faut dire qu'un sondage montre que les Rémois sont largement fiers de leur cité.

« C'EST bien d'être informé sur ce qui s'est déjà fait et sur ce qui va se faire. » Roger, octogénaire du quartier Verrerie, était hier au centre des congrès pour la grande journée sur le renouvellement urbain organisée par la Ville, noyé au milieu de centaines d'autres participants.
« L'enjeu d'une telle rencontre, c'est de faire un bilan du PRU (Plan de renouvellement urbain), rappelle le premier adjoint Eric Quénard, spécialiste de ces dossiers, et de se projeter dans l'avenir, jusque vers 2016 au moins, date de prolongation de ce plan. » Un plan qui sera même étendu, la maire l'a annoncé en fin de journée, aux quartiers Europe et Châtillons ! Roger n'est pas le seul à afficher sa satisfaction devant ce rendez-vous un peu show-biz, avec animateur, caméras et courtes vidéos.
Les quartiers à égalité avec le centre
Valérie, des Epinettes, elle non plus ne regrette pas d'être venue : « Ça permet de connaître les partenaires associés dans cette rénovation, et de voir ce qui se met en place dans son propre quartier : ils ont pas mal parlé du logement aux Epinettes ce matin, par contre j'aimerais des précisions sur les services à venir. » « Moi, j'ai surtout retenu la volonté d'une démocratie participative, dit Martine de Croix-Rouge ; la municipalité veut associer les habitants au projet ; je trouve bien aussi que le développement des quartiers se fasse à l'égal du centre-ville, alors que nous avons souvent véhiculé une image négative… »
On pourra faire remarquer que Martine n'est pas tout à fait une habitante « de base », elle est membre de son conseil de quartier, et présidente d'association locale (la Mutes, échange de services) ; ce qui peut influencer sa vision des choses.
Même topo pour Maryse de Clairmarais, elle aussi conseillère de quartier : « Même si c'est vrai que je suis déjà pas mal au courant par le conseil de quartier, on apprend toujours quelque chose dans ce genre de rencontre ; ce que j'ai noté sur mon carnet, c'est la notion de pédagogie à déployer : comment aider les habitants à percevoir l'intérêt d'un chantier, de travaux, comme pour le tramway par exemple ? C'est d'autant plus difficile que les gens ne font pas tous l'effort d'aller à la recherche de l'information. » On n'a pas non plus manqué au cours de cette journée de souligner le résultat d'un sondage de satisfaction des habitants par rapport à leur Ville, satisfaction fort élevée (lire par ailleurs). Alors, tout baigne ?
Mieux qu'il y a dix ans
Voici tout de même le son de cloche d'Apturahman, d'Orgeval.
Lui aussi est conseiller de quartier, mais cela ne l'empêche pas d'émettre des réserves sur ce genre de grand-messe (lire par ailleurs). Et pourtant, même lui affirme qu'il fait meilleur vivre à Reims maintenant qu'il y a dix ans : « Depuis, il y a eu le tramway, des espaces rénovés comme le parvis de la cathédrale, celui de la gare, même à Orgeval, ça s'est amélioré. »
Comme quoi, le renouvellement urbain, ce n'est pas forcément que des jolis mots de technocrates…
Antoine Pardessus

Information ou propagande ?
« Ce qui me frappe, dit Apturahman du quartier Orgeval, c’est que beaucoup de choses sont dites, et qu’il n’y pas d’opinions contradictoires, on a l’impression que tout est angélique ; et dans leur micro-trottoir (interviews), parmi les gens qui ont été choisis, il y a beaucoup de responsables d’associations, je les connais plus ou moins. Je ne suis pas sûr qu’ils reflètent réellement la situation. Je vois ça plutôt comme de la propagande. »
A.P.


Commerces et services : l'équation impossible

More Sharing Services

Publié le vendredi 01 février 2013 


« Et nous ? Aux Epinettes, il n'y a aucun commerce, pas de tabac, de boulangerie, ni aucun service public ».
Dans l'atelier « Les habitants et les services », hier, une petite voix s'est fait entendre, car la présentation de la rénovation des quartiers auparavant, à Croix-Rouge et Orgeval, était idyllique, avec une réflexion en amont sur les maisons de santé, les équipements culturels, la Poste, etc.
Mais voilà : les Epinettes, c'est trop petit, et pas vraiment bien situé au niveau de l'entrée Nord-est de la ville, à l'inverse de Murigny et de sa « route de l'or » expression chère à M. Pugeault. Marie-Noëlle Gabet, adjointe au commerce, a répondu à l'habitante que « je ne rencontre jamais de commerçants contents ! Il faut apprendre aux habitants à faire leurs courses dans leur quartier ».
Les différents « experts » vont alors démontrer, à travers les expériences dans les quartiers, que ce soit à Reims, Montreuil ou Soissons, que l'équation « commerces-services-quartiers » était très compliquée dans la réalité.
A Montreuil par exemple, 300 logements sociaux ont été démolis, 200 ont été reconstruits, et 218 logements dits « libres », donc non-sociaux, ont été érigés. « Pour retrouver des habitants consommateurs, solvables », a expliqué Antoine Soulier-Thomazeau, chef de projet Anru.
Raymond Hecht (cabinet D2H) rappellera l'évidence pas toujours comprise par les habitants des quartiers : « Il faut un potentiel avéré pour ouvrir un commerce ».
C'est plus facile pour les services : à Soissons ou à Reims, des maisons de santé sont créées par les villes pour attirer des médecins, contents d'être regroupés avec les kinés, dentistes, pharmaciens ou centre de soins.
Pour Raymond Hecht, les habitants des quartiers sont comme les autres, à savoir « mobiles et infidèles. Le commerce de proximité, c'est pour le dépannage, sinon, ils vont dans les hypers et au centre-ville. Il faut raisonner plus large que le quartier. Par exemple aux Epinettes, il faut élargir le concept à une entrée Nord-Est de la ville et au début de l'avenue Jean-jaurès ».
Avis alors aux boulangers, buralistes et autres : venez aux Epinettes !
G.F.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Attention: Il est de votre responsabilité exclusive de vous assurer que votre commentaire soit conforme aux Conditions d'Utilisation de ce blog disponibles en pied de page de www.blogger.com et notamment ne heurte pas la sensibilité des plus jeunes, ne constitue ni une violation des lois et réglementations, ni une violation des droits de tiers, ni une atteinte à l'ordre public et aux bonnes mœurs (liste non exhaustive). A défaut, vous serez passible de sanctions légales : PAS DE HAINE-PAS DE RACISME-PAS DE VIOLENCE-PAS DE PORNOGRAPHIE-RESPECTEZ LES DROITS D'AUTEUR